Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
1 novembre 2010 1 01 /11 /novembre /2010 15:49

Primée à Cannes j'avoue qu'après l'expérience ou plutôt les expériences -car il s'agit de deux choses très différentes- mitigées que furent Gerry et Elephant, surtout le dernier trop atypique et trop marqué d'une empreinte, d'une signature stylistique dont je ne renie pas la qualité mais dont je pense qu'elle nuit à produire l'effet que devrait produire le film, à moins que ce ne soit pas la la question... Enfin oui j'allais donc au devant de Paranoid Park avec la peur de la déception, la peur qu'une nouvelle fois Van Sant s'attelle plus à dérouler son panel d'effets, de bizarrerie hypnotique plutôt que de traiter son sujet. Mais Paranoid Park et c'est vraiment un exploit en soi, réussit à combiner la qualité de l'étude de l'adolescence avec la précision de son Will Hunting, tout en y ajoutant les effets, la symbolique, la lecture subliminale de son Elephant ( exploitation sensitive fait de bruitages à vocations subliminales, bruits d'animaux sous la douche à peine perceptible dans le ruissellement de l'eau mais pourtant bien présents et brillamment utilisés ! ). C'est donc une synthèse de Van Sant, de son recul, de son génie, d'une intelligence phénoménale quand il ne tombe dans aucun cliché pour asseoir la qualité de son propos, à savoir toujours le rapport de l'ado avec le monde, avec la question toujours posée du passage à l'âge adulte, qu'il se fasse par le sexe, par la violence d'un homicide ou par le contexte d'une guerre lointaine mais bien réelle et par de nombreuses reprises évoquée. Van Sant traite donc le sujet avec le regard de ses protagonistes, dépassés, attachants, étonnement complexes. À ce titre il est intéressant de noter que le rapport des enfants ( car il s'agit bien d'enfants qui paraissent plus jeunes que ce qu'ils sont réellement ) avec l'adulte sont strictement formels, les discussions banales, ennuyeuses, typiques aussi pour marquer leurs insignifiances. Van Sant ayant bien compris que l'intérêt profond réside dans la  psychologie ambiguë de l'adolescence, le rapport avec l'adulte étant simplement un lien avec ce que le monde a de plus ordinaire, alors il l' évoque mais de manière secondaire, le divorce, avec une scène où le père s'excuse auprès de son fils, lui disant qu'il sera toujours là au besoin, cela en faisant son sac pour partir... Van Sant joue donc avec l'adulte présenté comme plus enfant que les enfants, ces derniers ayant des problèmes fondamentalement plus graves. Intelligent donc GVS a compris que pour marquer l'importance de son sujet et pour radicaliser son traitement, il y a une vraie violence psychologique et même physique dans le film, il faut le mettre en contraste avec un monde des habitudes, un monde de routine, de vie familiale, le monde des adultes, véritable paradis par opposition au chaos de l'adolescence présenté par le réalisateur, des ados victimes de leurs mondes, où la violence est banalisée, l'exclusion monnaie courante, des ados qui deviennent sans doute trop vite adulte à cause de l'ambiance dans laquelle ils vivent, en témoigne le désintérêt d' Alex pour l'histoire que lui conte son petit frère. Peut être pense-t-il à cette enfance perdue, cette insouciance qu'il ne connaitra plus, Paranoid Park est donc un éloge à l'innocence doublé une critique à l'égard de sa brévité.

Van Sant semble tenir à son sujet, qu'il traite maintenant depuis quelques années, et de ce fait le fouille admirablement, mais toujours à la manière d'un artiste, son cinéma s'en trouve grandit exploitant tout ce qu'offre le 7eme art, l'image et le son ici au service du chef d'œuvre de son réalisateur, Paranoid Park achève une réflexion mêlant l'exaltation artistique des sens, comme une déclaration d'amour au cinéma, à une profondeur d'esprit que seul un cinéaste aussi accomplit et maître de son sujet pouvait prétendre équilibré dans un film parfait de pertinence et de magie sensitive.


Partager cet article
Repost0
27 octobre 2010 3 27 /10 /octobre /2010 18:14

Employant les ressorts de la maison de la mort pour construire un récit sur l'existence, les choix, Darabont s'attaque à une histoire bien étrange car elle mêle la plus stricte des réalité : l'Homme est mortel, à des prouesses fantastiques rendant impossible toutes hypothèses quant à l'issue de ce drame. Mais la force du film, et son intérêt d'ailleurs, est que le fantastique ne prend jamais le pas sur l'humain, et c'est bien un film sur l'être humain, les ignominies qui s'y déroulent sont de leur fait, les injustices aussi, quand la sagesse du dénouement viendra elle du fantastique. Une vision pessimiste de l'homme alors ? Oui mais dans une certaine mesure elle permet aussi de réfléchir plus en profondeur sur la diversité des êtres humains, ainsi le film sera fait de la confrontation des idéaux, que chaque personnage représente de façon un peu trop caricaturale peut être, un nœud essentiel du film, une représentation assez binaire du Bien et du Mal qu'évoque la balance de la justice, la prison puis la mort. La Ligne Verte combat donc les solutions radicales et expéditives de l'homme mais surtout son manque d'écoute et d'ouverture, et condamne le renfermement qui conduit aux incompréhensions et aux écarts que l'on peut observer entre un condamné à mort que l'on vient à admirer bien plus que le geôlier fourbe qu'on déteste. Par cette habile inversion des affects, on en vient à comprendre facilement le message d'amour et de tolérance que le film véhicule à travers le personnage mesuré à un degré invraisemblable de Tom Hanks, toujours droit et juste. Un film qui donc déborde d'humanité, de bon sens, et qui, certains trouveront que c'est ce qui en fait un chef d'œuvre, tombe dans un pathos, certes bouleversant, mais qui utilise avec trop d'opportunité des tempéraments uniforme, trop déliés de toutes complexités pour apparaître réalistes. Néanmoins, remettons les choses à leurs places, la scène de la dernière mise à mort est d'une intensité émotionnelle rarement atteinte au cinéma, et porté par une musique qui colle bien le film vous décrochera surement certaines larmes. La Ligne Verte pêche peut être par son souhait de toucher les sentiments à tout prix, avant la raison, mais le film reste tout de même d'une grande maîtrise artistique et offre un bon moment de cinéma.


Partager cet article
Repost0
27 octobre 2010 3 27 /10 /octobre /2010 14:39

Jared Leto in Requiem For a Dream 2.

Kaboom, ça explique pourquoi un film sur les nouveaux ados, c'est pas forcément mauvais comme le meilleur des American Pie. Pas vraiment facile de le classer dans une catégorie particulière, ni de dire, qu'il est inclassable, c'est une sorte de melting-pot cinématographique, un peu comme un ado qu'il sait pas s'il est pédé ou pas ( thème ultra-sur-abordé dans le film ). Bref c'est chouette un peu, ça pète, ça picotte, ça fout les chocottes dès fois, c'est vraiment original et agréable de spontanéité, de répliques hardcores qui déclenche des rires même chez les vieux à côté de moi dans le ciné. Tout ça, sur le fond d'un thriller next-gen, fantastique ou complètement shooté, qui emploie des personnages atypiques, drôles pour la plupart, du coup c'est fun, rafraichissant, impossible qu'on ai aimé ou pas de dire que Kaboom vous a ennuyé ( enfin je crois... ). Mais là c'est le drame, alors qu'on se rapproche de la fin, qu'on a eu quelques montées d'adrénaline, on cherche plus vraiment d'explication au chaos général et excitant que le film fait ressortir, avec la multitude de pistes envisageables qu'il lance, et Araki va, dans un élan de générosité, tenté une fin qui veut tout expliquer, et qui par la même, va littéralement tuer l'originalité du film, en se cadrant sur une banale histoire de secte qui veut la fin du monde, où le chef de la secte c'est le mec qu'on croyait qu'il était mort mais qui avait des complices partout pour observer celui qu'on apprend qu'il est son fils, mon dieu, c'est minable. On aurait préféré rester dans le mystère que Kaboom tout en avançant faisait admirablement plané. Kaboom c'est un dérapage superbement contrôlé, qu'on redresse dans un droit chemin qui n'a plus vraiment d'intérêt, tant le danger, était le moteur du film, l'explication n'est pas alors une délivrance mais une véritable désillusion de pragmatisme assassin.


Partager cet article
Repost0
26 octobre 2010 2 26 /10 /octobre /2010 17:12

Pour parler d'un film sur
facebook le créateur de facebook, l'article sera écrit à la mode du cyber-trombinoscope.

Ben
est déçu par the social network le dernier film de Fincher.


David Fincher asshole, même quand je fais un film super conventionnel, s'égarant totalement du sujet intéressant que l'affiche ( énorme ) laissée présager, en me consacrant uniquement à une success story peu intéressante finalement, alors que j'aurais pu étendre toute ma science pessimiste sur la nature humaine et profiter de toutes les dérives que facebook (va ) engendre(r) pour réaliser un électro-choc mémorable, comme pour Fight Club, les gens adorent quand même, pourquoi forcer ?
Ben C'est vrai, pas besoin de critiquer le film, tout est dit, Fincher non sans maîtrise, mais sans style.






Partager cet article
Repost0
23 octobre 2010 6 23 /10 /octobre /2010 17:10

Vanté comme la merveille ultime de la bande la plus délirante de l'humour français, La Cité de la Peur m'avait plus que déçu la première fois que je l'ai vu, j'étais presque aussi déçu que quand j'ai appris que Sailor et Lula avait eu une Palme d'or ( grande remise en cause de ma conception du cinéma, quoi je dérive ?! ah reprenons) . Et en fait après l'avoir revu, le résultat est en fait pire. Pourtant grand fan des Nuls ( je contre attaque avant l'attaque classique : " T'aimes pas leur humour c'est normal " ) Si si j'adore les Nuls mais ce film n'est pas un concentré de leur humour délicieusement absurde, il se construit comme une succession réfléchie et calculée, comme pour n'oublier aucun trait caractéristique de l'humour Nuls, mais de la sorte il en devient dénaturé, faux. Le sujet même s'il permet quelques références hollywoodienne avec Basic Instincts, Terminator..., donne l'impression que les Nuls veulent se moquer du cinéma, du show-business, des journaux, de la police, de tout et de rien, c'est un fouillis, les incohérences au lieu d'être la force d'un trait d'humour spécifique et unique sont seulement des clins d'œil à des sketches mille fois meilleurs, ça pédale dans la choucroute, malgré quelques moment potentiellement drôle, La Cité de la Peur, ressemble à un faux best-of, où le trio se contente de jouer son propre rôle, ou plutôt sa propre caricature. Le film manque de spontanéité, il est mauvais sur tous les plans, et quand il veut se moquer de lui même ( genre on fait les bruitages nous-mêmes ) c'est encore un échec, il peine à tenir le rythme, et se force à pousser en rajoutant un gag de plus, un gag souvent de trop, pour arriver à remplir un format long métrage, trop long pour ce qu'il a à montrer. La Cité de la Peur n'est pas Nuls, il est simplement nul. Faux film culte par excellence.



Partager cet article
Repost0
18 octobre 2010 1 18 /10 /octobre /2010 14:12
Prochainement sur le blog :

L'assassinat de Jesse James etc.
ou comment faire un long film avec un long titre pour un long moment de grand cinéma
Kaboom ou comment suicider son orignalité
the social network ou comment faire un hors sujet pas intéressant avec encore un peu de talent.
Paranoid Park ou comment faire un film parfait
Hannibal ou comment surpasser Le Silence des Agneaux sans arriver à se débarasser de cet manie du polar miteux.
La Ligne Verte ou comment pleurer comme une fillette même si c'est du pathos comme on peut pas faire pire.
District 9 dans le cadre du thème E.T.
Mission
... Et d'autres oubliés, oui il y a du taf.

Et en vrac, en express : Mission Impossible 1&2, The Expandables ( depuis le temps on l'avait oublié ),...

Les Articles sur Lait Caillé du Cinéma c'est comme les emmerdes, un gros paquet en même temps.






Partager cet article
Repost0
2 octobre 2010 6 02 /10 /octobre /2010 15:57

Voici l'histoire d'une légende, la légende d'un meurtre étrange, d'un bandit connu de tous, Jesse James. Long film aux rythme particulier, vraiment singulier, une atmosphère quasi-fantastique, lissé par une caméra qui magnifie de superbes costumes et décors le tout transporté par une musique superbe, vous l'aurez compris j'ai graphiquement et phoniquement craqué, c'est le plus que parait du ciné. Mais si ce n'étais que ça, le film parle de légende, et de ce fait, en travaillant la mise en scène parvient à en devenir lui même légendaire, irréel, toujours simple et juste. Une prouesse, un moment de grâce de tout les instant, et ce parce qu'il n'oublie rien, le jeu de tout les personnages, aussi importants soient-ils semblent travaillés durement, pour un rendu incroyable.


Partager cet article
Repost0
2 octobre 2010 6 02 /10 /octobre /2010 14:16

Philadelphia est de ce qu'on peut appeler un film touchant, à travers bien sur la prestation fabuleuse de Tom Hanks -aka le maladif au service du cinéma- mais il est d'autant plus qu'il prend un exemple précis qui va toute fois permettre de comprendre tout un contexte, une époque. Époque où être gay et/ou avoir le Sida est synonyme d'exclusion sociale, les préjugés associant souvent l'un à l'autre. Néanmoins le film se garde d'un manichéisme simpliste avec les défenseurs de la cause gay, les tolérants envers les porteurs du VIH et de l'autre les néo-nazis ultra conservateurs. Le film propose une réflexion intéressante reposant sur l'ambiguïté des personnages et de la situation, du personnage de Miller dans la scène du supermarché où on le surprend à insulté quelqu'un de "pédé" alors même qu'il défend son client homosexuel, même chez les requins sur le banc des accusés on peut entrevoir lors de scènes particulièrement touchante une once de regret, d'humanité qui amène un peu plus de réalisme et de profondeur au film. Très humain et attachant Philadelphia est une histoire de combat, combat pour une cause, combat pour la vie, qui avancent tous deux à mesure que des liens sociaux se tissent. Un film qu'on pourrait qualifier alors d'humaniste en ce sens qu'il perçoit l'homme et l'humanité ( en tant que manière d'être ) comme un élément essentiel, Philadelphia fait du rapport aux autres LE thème principal, car c'est son rapport aux autres que Hanks perçoit sa maladie et son homosexualité, perçoit sa différence en fait, car il s'agit de ça dans le film. Le tribunal est le lieu hautement symbolique des confrontations d'opinions, d'interprétations et de sentiments, il interposent parole humaine contre parole humaine, et ce jugement, ce procès devient le procès de toute une idéologie contre une autre. Engagée Philadelphia n'en reste pas moins artistiquement superbe et malgré un rendu plutôt simple, parviennent à se détacher des scènes intenses, comme celle de Tom Hanks vivant un air d'opéra, plaidant sa cause tel un artiste incompris auprès d'un avocat, un ami qui ne perçoit que l'être qu'il défend en surface, et est profondément perturbé de voir sa profonde nature, une des scènes les plus intimistes que j'ai eu l'occasion de voir au cinéma, le paroxysme d'un film bien tenu, qui malgré qu'il soit un peu trop académique fait passer son message en douceur et en beauté.


Partager cet article
Repost0
18 septembre 2010 6 18 /09 /septembre /2010 20:22
Rarement attentif et touché par les " vieux " films de suspense, je dois dire que La Nuit du chasseur est à sa façon très moderne, une exception. Utilisation parfaite de la lumière, donnant des scènes magnifiques, et/ou terrifiantes. Antéchrist modéré qui tente de se polarisé avec un suspense un peu moyen mais satisfaisant pour pas s'emmerder royalement. Inspiré dans la mise en scène et par la manière de garnir ses personnages, de filmer, de " parler par la caméra " à la manière d'un Citizen Kane ( scène de la luge = scène de la voiture dans le lac ). En fait pas grand chose à dire si ce n'est un Robert Mitchum à vos souhaits, film impeccable qui n'as pas trop mal vieillit malgré les performances inégales des acteurs.


Pourquoi je déteste pas ce film, il fait tout pour ça pourtant... C'est un film de Roland Emmerich, gros comme Jack Black, qui se fout de la gueule des Français etc. Et pourtant je sais pas pourquoi, ça passe en force, c'est dérisoire, souvent assez drôle, et les effets spéciaux sont pas si moches que ça ( certains sont ratés complets mais dans l'ensemble c'est correct ). Bon je sais pas quoi dire pour le défendre, j'aime bien c'est tout, puis quand j'étais jeune ( ça remonte ) j'adorais, je vénérais ce film. Donc pour moi c'est la nostalgie qui l'emporte mais je n'en veux pas à ceux qui disent que c'est une bouse, ils ont sans doute raison. N'empêche que Jean Reno et toute sa bande de Jean- Pierre, Jean Paul, Jean François etc. buveurs de cafés, ils vendent du rêve. Gros lézard je suis ton défenseur envers et contre tous qui ne voit en toi qu'un film catastrophe raté, nouveau King Kong mixed up to Jurassik Park.


Voilà c'est tout même si j'ai vu deux autres films ( ou plutôt revus ) mais qui appartiennent à une saga bien connu que je chroniquerai après les avoir tous revus, suspense suspense... non en fait je sais bien que tout le monde s'en branle.



Partager cet article
Repost0
17 septembre 2010 5 17 /09 /septembre /2010 21:54

Extra-Terrestres au Cinéma #2 _ Critique de Frakkazak


« Ce ne sont que des gens ordinaires, dans des circonstances extraordinaires. » dit Lacombe (François Truffaut) à ses collègues.

Avec cette unique réplique, on peut capter une grande partie de l’essence de ce film, apparu à une époque où Spielberg n’était connu que pour ses Dents de la Mer. On retrouve ainsi une brochette de personnages (Roy, alias Richard Dreyfuss en tête) qui ne comprennent pas ce qui leur arrive, et se retrouve pris au milieu de phénomènes « nouveaux » : l’arrivée d’OVNI. On a ainsi un début de film assez angoissant, où des choses disparues depuis des décennies refont mystérieusement surface, où des personnes se retrouvent avec des coups de soleil au beau milieu de la nuit, et où le matériel électronique s’affole subitement. On ne voit (presque) rien, tout est sous-entendu, laissant le spectateur en proie à son imagination quant aux intentions de ces visiteurs extraterrestres. Et là, miracle : les OVNI passent au-dessus de la tête de nos « héros », qui loin d’être effrayés, se retrouvent émerveillés par leur profilage, leur éclairage, et leur aérodynamisme. Ces étrangers sont magnifiés, et laissent ces gens tous plus banals les uns que les autres béat d’admiration. La quête commence alors : retrouver les visiteurs, et comprendre le sens de tout ceci.

En parallèle, le co-créateur d’Indiana Jones nous livre la vision des scientifiques et autres militaires sur la chose. On obtient alors une des scènes clés du film, à savoir le chant des indiens, qui est un enchantement pour le spectateur de par ces chœurs, faisant vibrer les tympans par une mélodie ô combien simple (5 notes), mais ô combien prenante. Le pivot du film est mis en place de ce côté-ci des protagonistes.

S’en suit une course effrénée entre ces « gens ordinaires » et l’équipe de recherche pour comprendre le sens de tout ceci. Alors que d’un côté Roy semble sombrer dans la folie, essayant de se débrouillé grâce à des intuitions apparues suite à sa rencontre du 3ème type, Lacombe de son côté fait confiance à la Science, aux témoignages rationnels, et à tout autre indice tangible. Ainsi on retrouve très vite Roy et les autres témoins anodins de ces évènements surnaturels confrontés au scepticisme et au désir de secret  des autorités, qui les font passer pour plus fous qu’ils ne le semblaient déjà au près de leurs proches.

C’est enfin dans un final musical et harmonieux que les deux types de protagonistes se retrouvent, face à ce fameux troisième type, pour une audacieuse confrontation, où le thème sonore de John Williams est exploité dans toutes ses variantes, pour finalement livrer la plus belle des leçons à ces scientifiques qui interfèrent avec des plans qui sont bien au-delà de leur portée. Un final magnifié tant sur le fond que sur la forme, qui conclue un film au rythme varié, alternant entre tension, épouvante, admiration et perplexité. Ces différentes émotions se retrouvent subjuguées par l’arrivée de ce dénouement, elles sont entremêlées dans un discours musical imagé, qui ne peut que faire rêver.



Partager cet article
Repost0