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12 septembre 2010 7 12 /09 /septembre /2010 11:37

Huis clos silencieux, rythmée par quelques champs religieux, puis peint par une nature à couper le souffle, le film de Beauvois est tout d'abord d'une humanité débordante. Si le thème est bien sur la religion, elle n'est qu'un prétexte pour envisager le rapport des hommes, leurs interprétations des choses. Infiniment sage et disposé, le film laisse le jugement des actes par le spectateur, et comme les moines de Tibhirine, ne fait que constater cette déferlante de haine dans un environnement pourtant si calme et beau. Ce n'est pas le choc des civilisations ou des cultures que Beauvois veut montrer, il réfléchit sur l' Homme et sa conception de la vie, l'usage qu'il en fait, c'est un hommage à ses hommes et à leurs bontés, un juste devoir de mémoire envers des êtres qui ne doivent pas être oubliés. Mais ce n'est en aucun cas un éloge de la religion chrétienne comme on pourrait le penser, Beauvois perçois avant tout ces Hommes d'Eglise comme des Hommes, simplement des Hommes. Ainsi la foi est secondaire mais elle fait de ces êtres ce qu'il sont, ce pourquoi ils existent ainsi lorsqu'elle est remis en cause par la tragédie de la guerre, de la barbarie humaine, c'est toute la vie de ces hommes qui s'en trouve bouleversée. La croyance en un être supérieur et protecteur peut elle nous libérer de la peur ? Doit on défendre ce que l'on combat face à tout les danger, au péril de sa vie ? Comme nous les moines, pour certains se pose cette question existentielle et en l'occurrence vitale. C'est là le vrai hommage qu'est ce film, montrer combien ce choix du sacrifice fût difficile et pourtant assumée. Porté par des acteurs étonnant de sincérité et d'humilité, Des Hommes Et Des Dieux fait parti de ces films qui pose leur regard autrement et accède de la sorte a des émotions particulières, touchant aussi bien l'affectif que notre sens du devoir et de la morale, les remettants tous en cause dans l'objectivité la plus totale. Des scènes admirables de symbolique, la scène de la prière troublée par le bruit assourdissant d'un hélicoptère, interruption de la vie la vrai dans un moment sacré, et de force émotionnelle, la scène finale, où les regards, partagés entre peur et satisfaction, entre joie et tristesse, des Hommes en accord avec eux mêmes qui partagent ensemble un dernier repas bercé par la mélodie du Lac Des Cygnes. Il est dommage alors que ces scènes magnifiques ne soit pas majoritaire face aux trop nombreux moments de rituels qui à la longue réduise la puissance du film, film qui malgré cela reste un grand moment de cinéma,
charismatique, très sobre, attentif, jamais naïf. Je vais donc à cette occasion employé un adjectif un peu facile pour décrire un film, mais en cette occasion on peut dire que Des Hommes Et Des Dieux est beau.


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11 septembre 2010 6 11 /09 /septembre /2010 15:02

Un film de Terry Gilliam n'est jamais si fou qu'il ne le parait, jamais si décalé qu'on ne pourrait le croire, chaque chose, aussi délirante soit elle est réfléchie et elle même sujet à réflexion, dès lors comment ne pas voir en Fear and Loathing in Vegas un condensé d'Amérique, en perte de repère, s'accrochant aux vices pour cacher ses réalités non moins infâmes. Outrancier et provocateur, Las Vegas parano illustre bien le malaise des USA, le rapport entre les communautés, entre les classes sociales aussi, mais avec un tel détachement que la leçon en devient absolument hilarante. Il serait faux de dire que Las Vegas Parano est seulement une leçon sociologique ou une réflexion sur le problème américain, car il faut y voir avant tout un défouloir comique jouissif, même si bien entendu on peut lui concéder un recul prodigieux sur une culture, sur son pays. Cynique et acide, le film crache sur tout, les riches, les pauvres, les gays, les étrangers, tant et si bien que plus personne ne peut accuser Gilliam de quoi que ce soit puisque tout le monde y passe. Le duo Del Toro & Depp est absolument génial, ils sont la clé de voute du film qui repose sur leurs débordements toujours plus spectaculaires de déchéance humaine et de déviances en tout genre. Récit satirique d'une société amorale et égoïste, Las Vegas Parano utilise la drogue comme moyen de transcrire un malaise social encrée profondément et semble t-il inéluctable, ainsi la peur, élément dominant du film est montrée de façon hallucinatoire sans pour autant la détrônée de sa dimension essentielle en tant que moteur et motif de tout les actes et les dires invraisemblables et absurdes des personnages. Ne se délaissant jamais de son côté frais et novateur, Las Vegas Parano allie la magie des lumières et des couleurs de la ville, aussi repère de toutes les folies du pays, à la science de Gilliam, qui profite du lieu pour quelques acrobaties cinématographique ahurissantes. Préférant le drolatique au constat amère, Gilliam réduit en cendre toute convention pour asseoir une idée de cinéma originale qui concourt à faire de cette comédie pimentée et barrée un chef d'œuvre de seconde lecture sur la vie et sur un drôle de putain de pays.



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10 septembre 2010 5 10 /09 /septembre /2010 22:17

je sais, l'image tue.

Tant applaudit et tant primé, Le Silence des Agneaux ( à ne pas confondre avec le Seigneurs des Anneaux, c'est pas pareil, dans celui là Legolas est joué par Jodie Foster ) est un monument du cinéma, une référence indispensable au guide du cinéphile aguerri. Histoire dangereuse d'un dangereux monsieur qu'on chasse à l'aide d'un encore plus dangereux monsieur, le SDA est en soi et incontestablement un polar basique, bien mené mais pas franchement innovant si ce n'est dans la manière de traiter le polar lui même, en le menant tambour battant par des personnages intrigants. Mais si l'intérêt du film réside bien entendue dans la confrontation Foster-Hopkins, il faut bien le dire, Demme abandonne, assez vite, cette idée pour se concentrer sur le thriller un peu miteux qu'est ce film. On préfère le film policier ultra simpliste donc à une plongée qui s'annonçait fantastique et délicieusement diabolique dans la l'esprit de Lecter, celui ci s'avère presque secondaire malgré son importance. Alors pour tuer le temps ( expression superbement choisie en l'occurrence ) on fait courir la petite Jodie ici et là, cadavre après cadavre, on baille une fois, deux fois, puis quand on commencer à s'impatienter, on en revient, enfin, à nos moutons ( expression admirablement choisi en l'occurrence ) : Dr Hannibal is Back, et oui comme on arrive pas à chopper le sadique tueur, on fait appel au seul capable de le coincer, dans son biz' pas d'rivals. Quelques scènes assez copieuses plus tard... rechute, cette fois ci Lecter est vraiment oublié, tristesse ô tristesse, on va devoir se taper toute la fin de l'enquête de la gentille Jodie...
Alors c'est quoi au final ce Silence des Agneaux, c'est un film naïf qui assois sa notoriété sur une enquête finalement peu intéressante, jouant maladroitement la carte du suspense en le bâclant par une facilité des plus vulgaires, au lieu de creuser la véritable mine d'or qu'était à lui seul le personnage d' Hannibal Lecter, laisser à quelques scènes puissantes et un final plutôt pas mal.

Une des plus grosses déceptions cinématographique de ma vie, snif.


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4 septembre 2010 6 04 /09 /septembre /2010 14:22
Voilà, jeudi 2 septembre, c'était la rentrée, déjà. Donc changeant radicalement de vie ( enfin mouais ) le blog risque de voir paraître moins d'article, donc ne réduisant pas pour autant la quantité de film vus, un nouveau format va faire son apparition sur le blog pour certains films qui seront critiqués expressément, néanmoins rien n'empêche que plus tard apparaissent une critique plus longue d'un des films. Pour lancer la nouvelle formule, 3 films : 2 pas mal, et une petite merde.

Bac Films  Contemporain dans sa violence physique et morale, Old Boy cependant parfois replonge dans les fin-fonds de l'humanité et de l'inhumanité. Expressif et limite gore, il propose un récit virulent sur le thème de la vengeance tout en réinventant le genre. Encrée dans une culture asiatique, Old Boy toutefois ne manque pas de ressource propre, d'originalité mystique et agressive. Réflexion assez profonde donc malgré les apparences, mais servie trop de façon trop simpliste ( l'hypnose, mouais...). Des scènes très fortes, et très belles de dramatisme font de ce film une bonne surprise, corrosif, imprévisible, il est une preuve de plus que le cinéma coréen a des ressources et de l'envie. Mais bordel y'a bien quand même un truc qui cloche, pourquoi dans ce film comme dans The Host, qui pourtant arrivent à faire du dérisoire avec tout et n'importe quoi, qui transforment l'atrocité en banalité, pourquoi ces deux films n'assume pas entièrement leur statut de film décalé et originaux pour repiocher dans les vieux tiroirs du cinéma occidental, pourquoi ?!


  Une fois de plus on a l'impression qu'un film sur la drogue ne peux pas se faire sans clichés ridicules, d'autant plus que Soderbergh tente tant bien que mal de les éviter, il retombe dans les tréfonds lassant et énervants des bon vieux films salvateur à 3 francs. Oui car Traffic et son casting de rêve, pète plus haut que son cul, en se contentant d'aligner 2h30 de film qui paraisse interminable du fait de la morosité de celui ci, et de son manque d'envie et d'originalité. Jouant sur les même ficelles du début à la fin, Soderbergh manque d'imagination et de puissance, aucune émotion ne se dégage d'un film prétendant en procuré, ni de message fort. Jamais le film ne se pose les bonnes questions, et l'interrogation que pose Douglas " comment lutter contre sa propre famille " ou un truc du genre, c'est du flan, c'est naze, ça ne veut rien dire, le problème n'est pas là ! Sans prendre de risque on peut avoir des Oscars, mais pour séduire un public il en faut plus.



  Source d'inspiration pour tous ces successeurs Carpenter livre un film d'épouvante quasi-parfait, de part son ambiance glaciale, sa science de la mise en scène, et la musique de Morricone. Prenant et intéressant The Thing est en soi simple, mais efficace. On peut lui reprocher sa " bête ", sa chose comme dit le film un peu dégueux et pas vraiment flippante ( par rapport à un Alien par exemple ) néanmoins c'est sur sa façon de le filmer que Carpenter arrive à faire naître la peur. En bref, un huis clos froid et terrifiant, chaotique qui se termine par une touche pessimiste confortant l'idée du film-cauchemar qu'est The Thing, pièce maîtresse du cinéma d'horreur, inspiré et maîtrisé.


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3 septembre 2010 5 03 /09 /septembre /2010 17:45


Extra-Terrestres au Cinéma #2 _ Critique de  copa738

La terre tremble. Des éclairs, par dizaines, pas centaines, par milliers frappent tout près et souvent au même moment. Quelque chose a bougé. Là, sous nos pieds, le danger nous guette. D'immenses machines aux faux airs de tripodes sortent de la terre, terrassent tout ce qui passe par là grâce à un rayon laser. Cette fois, c'est la guerre, la guerre des mondes.

Remake astucieux et bien pensé de la célèbre Guerre des Mondes de Byron Haskin (adaptation du roman de H. G. Wells) qui ne brille pas par ses effets spéciaux, le film de Spielberg arrive à un moment où on ne l'attends pas. Cette reprise du film raté de 1953 apporte un gros coup de souffle au mythe de Wells en s'appuyant sur des effets spéciaux novateurs et en ciblant directement des personnages attachants. Cependant, l'histoire de la Guerre des Mondes n'est pas si facile que ça. C'est un drame familial sous fond de guerre contre les méchants extraterrestres qui viennent nous prendre notre jolie terre polluée. On pourrait se demander se qu'ils peuvent bien vouloir faire de ce vaste dépotoir. Mais ce cher Steven Spielberg ne nous en laisse pas le temps. Dès lors, une course poursuite infernale se dévoile. Plus les péripéties s'enchainent, plus les rapports entre Ray et ses deux enfants se dégradent. Ray doit faire face au monstre seul, sans le soutien ni l'aide de ses enfants qui commencent à faire tout pour lui pourrir la vie. Le metteur en scène accentue le côté très américain de la famille (dès que Ray s'échappe avec ses enfants, tout le monde croit que ce sont des terroristes, dû au traumatisme du World Trade Center). L'intrigue se poursuit et on apprends vite que ces tripodes ne sont en fait que d'immenses machines servant d'entrailles à la terre. Enterrées ici depuis des milliers d'années, elles sont pilotées par des aliens qui ont gagnés leurs ''véhicules'' en transperçant la terre par les éclairs. On continue alors dans cette route où on s'identifie de plus en plus à cette petite famille déchirée en deux. Les enfants veulent rejoindre leur mère, Ray n'attends que ça pour se mettre en sécurité. Après plusieurs actions périlleuses qui mettent constamment nos cœurs en dangers et nos nerfs en pelote, les trois arrivent sains et saufs dans leur foyer, trop facile me direz vous, mais ce happy-end à la fois foireux et émouvant soulage un public au bord de la dépression nerveuse. Un final rassurant et une magnifique explication en voix-off, pour poursuivre le début du commencement.

Si l'intrigue est royalement simpliste, les effets spéciaux peuvent en prouver le contraire. Mais pas seulement, Spielberg arrive à nous transporter vers de nouvelles sensations, inédites dans un film de science-fiction. Comment ne pas exploser de rire quand Tom Cruise projette violemment une tartine de beurre de cacahuète sur la fenêtre ? Comment ne pas haïr cette petite fille qui se plaint tout le temps ? Comment ne pas verser une larme devant cette scène mythique des milliers de cadavres qui flottent sur la rivière ? Comment ne pas être choqué lors de la scène où Ray tue son compagnon de cave après avoir bandé les yeux de sa fille pour ne pas qu'elle voit et qu'elle entende ce que son père va faire ? Comment ne pas être déboussolé après la pseudo-mort de Robbie (qui revient miraculeusement à la vie en fin de film, un élément qui a perturbé le bon système émotionnel du film, lui donnant un sens un tantinet plus irréel) ? Comment ne pas retenir sa respiration (en motif de soutien aux protagonistes) lorsque les aliens s'introduisent dans la cave ? Comment ne pas frémir dans la scène de l'enlèvement de Rachel dans un paysage peuplé par des herbes rouges et des marres de sangs (une fois les humains tués, les monstres pompent le sang pour ensuite de dégager sous une sorte de vapeur rouge qui se transforme en végétaux écarlates) ?

Il est difficile de ne pas éprouver de sentiments envers ces gens qui traversent une passe difficile. Spielberg joue sur l'émotion et y invite ses petits effets visuels faits maison pour nous chambouler. Un train en flamme, un bateau qui se renverse, et nous voilà une nouvelle fois pris d'assaut par ce festival de trucages exceptionnels servis par des acteurs convaincants jusqu'au bout. Si nous restons scotché sur notre siège jusqu'à la dernière minute, on prends le temps aussi de respirer dans les trop peu nombreux moments de calme. Mais le réalisateur ne veut pas faire des aliens un unique ennemi, il démontre aussi que l'homme peut-être une sale ordure quand il est question de survivre. Il est difficile de croire en cette scène où Ray et sa famille se font prendre leur voiture (qui est la seule qui marche, bien évidemment). Mais ce remue-ménage mortel et sanglant n'est qu'une triste vérité, une réalité peut-être dure à comprendre. Et c'est un peu traumatisés, perturbé que nous assistons à la crucifixion des méchants extraterrestres (après une mise à mort made in humains) plus naturelle que jamais. L'air était devenue insupportable pour les méchants, dès lors qu'ils posaient leurs mandibules gluantes sur terre, ils étaient condamnés. Avec cette fin, Spielberg émerveille tant elle coule de source mais tant elle est imprévisible (pour ceux qui ne connaissent pas l'histoire) et c'est avec ce mot de fin qu'il conclut un film mouvementé par les problèmes sectaires de Tom Cruise (il était plus préoccupé à l'époque par la scientologie que par le film, ce qui lui valut quand même son plus gros cachet empoché lors d'un tournage d'un film) et par un budget conséquent. Au final, La Guerre des Mondes est un excellent film qui vous fera passer un agréable moment de frissons, de larmes et d'action. Alors oublions ces quelques éléments un peu faciles, oublions ces faux raccords et ces erreurs d'inattention. Nous sommes devant un chef d'œuvre d'originalité et de beaux graphismes, et c'est juste ça qui compte.



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30 août 2010 1 30 /08 /août /2010 14:52

Pearl Harbor version Lego Star Wars, Transformers paraît l'archétype du film de Michael Bay, grosses voitures, jolies meufs, explosion au soleil... Pari risqué de tenté ce projet au cinéma, pas sur que la mayonnaise prennent, pour ces gros joujous à l'écran. D'autant plus que connaissant le réalisateur il faudrait bien la petite dose habituelle de patriotisme risquant de faire déborder une coupe pleine avec sa filmographie So Usa. Se voulant à la pointe de la technologie Bay déballe ribambelle d'effets spéciaux impressionnants, mais ils ne servent qu'a mettre en forme une philosophie de cinéma axée sur la démonstration, sur l'apparence, et qui ne se donne pour but que de démontrer sa propre perfection. Donc a gros besoins, gros moyens, étalage de la crème de la crème aux États Unis, la fierté du pays depuis des siècles et largement félicités par nombre de films et de série qui véhiculent une véritable image héroïque de ceux ci : voici venus le FBI et Cie. Et comme pour montrer, qu'on est pas con et pas crédule même si on est américain, qu'on a conscience des déboires et des défauts de ces "héros", on les fait s'engueuler, se contredire, et oui tout ne peut pas être parfait dans le rêve américain... Agacé donc par cette manie agaçante de faire appel aux supers héros nationaux pour sauver le monde, on commence a écrire dans sa tête les premières lignes d'une critique corrosive et bien méchante pour détrôner ces rois de la démesure. Mais là surprise, gros paradoxe, surtout venant d'un gars comme Bay, on le surprend à se moquer de lui même. Transformers petit à petit détruit son propre mythe par le biais d'une dérision acide et critique d'un système et même d'une culture. Dans l'air du temps, tout le monde en prends pour son grade, l'ado démangé par ses hormones, les grandes firmes... Bay semble jouer avec tout ce qui fait notre quotidien, et propose une expérience assez intéressante qui est d'imaginer l'éducation de ces nouveaux arrivants avec Internet, simple mais efficace pour faire ressortir d'elles-mêmes les absurdités d'un monde comme le notre. Pourtant malgré cette auto-critique plutôt louable se cache encore des touches sérieuses, genre " toi seul peut sauver le monde " qui sont des sortes de rechutes du réalisateur je pense ( ... ). En bref, scénario basique, mais visuellement efficace Transformers est très inégal, et parvient à faire rire plutôt qu'à impressionner, ce qui n'est peut être pas tout à fait le but rechercher. M'enfin ça fait du bien de voir du ricain un peu décoincer qui se prend pas moins au sérieux. Allez e-Bay t'as la maye cette fois ci.


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28 août 2010 6 28 /08 /août /2010 14:02


 Extra-Terrestres au Cinéma  #1

Un article avait déjà était publié sur ce blog, mais je ne voyais pas comment ne pas inclure Alien 3 dans ce Thème des Extra Terrestres, c'est poruquoi il est réécrit ( il est donc différent de l'ancien). Pourquoi Alien 3 alors que LE mythe est le premier réalisé par R. Scott, tout simplement car c'est bien celui de Fincher qui fait vraiment office d'apogée de la saga. Explications.

Chaque Alien étant réalisé ( pour l'instant , avant Alien Prequel ) par un réalisateur différent, tout en restant évidemment dans une même logique, il sont tous frappés d'une marque de fabrique spécifique au réalisateur, si pour Scott la réussite se percevait dans l'épuration essentielle de l'œuvre pour facilité l'immersion flippante du spectateur, Cameron avait foiré son coup, en démultipliant tout les éléments du premier opus : plus de soldats, plus d'Alien, plus de ci, plus de ça...
 Alien 3 se démarque d'entrée, par son souffle chaotique, on sait dès les premières minutes que Fincher nous embarque dans un cauchemar effroyable. Plus qu'une simple continuité, le réalisateur va nous soumettre à une épreuve de force, un voyage entre terreur et méditation, aux origines de la peur, et de la nature profonde de l'Homme. Fincher va s'écarter du sentier battu par Scott et caillassé par Cameron, il fait le choix de démystifier l'Alien, de ne le percevoir plus que comme une créature biologique, sensible, en tant que palpable, visible, et plus comme une entité omnipotente, un fantôme inaccessible. Pour cela il a été souvent décrié par les fans de la saga, qui voyait en l'Alien l'ennemi parfait, toujours supérieur, mais de la sorte Fincher relance l'intérêt de l'intrigue en plaçant le monstre d'égal à égal avec l'Homme. Aussi il propose une réflexion plus pointue, et franchement bien sentie dans cette logique " d'égal à égal ", sur ce qu'est la monstruosité, qui de l'Homme ou de l'Alien est le plus monstrueux ? Question anodine au premier abord mais qui se révèle bien plus complexe devant l'étalage de vices attribués à l'Homme dans le film. Le pessimisme du réalisateur fait de ce duel autrefois au sommet, une joute de bassesse entre des êtres qui s'appuie sur les défauts de l'autre par lâcheté. Il semble que le message soit clair, l'Alien pour Fincher n'est que le reflet que l'Homme ne veux pas voir. Ainsi le réalisateur détrône l'Homme de sa toute-puissance auto-attribuée, de sa prétendu bonté naturelle, de sa force morale longtemps évoqué et défendue qui doit le faire logiquement triompher de tous les maux. Féroce, animal, Alien 3 découpe, arrache, dévore tout sur son passage, toujours à cran, l'expérience en devient oppressante, et génialement diabolique. Ne sachant jamais sur quel pied dansé, quel clan défendre, le spectateur se voit imposé une objectivité louable dans un film de ce genre, objectivité sur laquelle Fincher va jouer, il titille nos affects, ne se privant de rien, il jouit d'une liberté quasi-totale qui lui permet d'être toujours surprenant et aiguisé.
 S'appuyant sur des références artistiques nombreuses et osées dans ce contexte, Fincher déballe son inventivité sans borne, et parvient à faire naître de l'intérêt pour chaque éléments du films, pourtant farcis en protagonistes et en informations. Toujours sur le fil du rasoir, Alien 3 n'épargne personne, contre pied parfait au film de Cameron car moins prétencieux, iil n'en demeuree pas moins vif, carnassier, en plus d'être le summum de la saga il est un must de la SF, incontournable.



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20 août 2010 5 20 /08 /août /2010 11:25


Bonjour, cette critique va faire état de la folie de son auteur, ou plutôt de tout ce qui trotte dans sa tête après avoir vu son premier Godard, ouai je sais bonjour le cinéphile à chier.

"Il y a vie dans envie, j'ai envie, donc je vie ". Il y a art dans Godard aussi, il disait : " Je ne veux parler que de cinéma, pourquoi parler d'autre chose ? Avec le cinéma on parle de tout, on arrive à tout. " Pierrot le fou - " Je m'appelle Ferdinand " - en est l'illustration la plus probante dans son exaltation du cinéma en tant qu'art des arts.
Qu'est ce sinon un appel à la vie, au rêve, à la vie de rêve car sans rêve la vie ne vaut plus d'être vécue. Une balade, chantée, dansée, lue. Une balade à pied romancée, car la voiture trop mécanique a brûlée, un tableau, un livre, une ode, une idylle. Un parfum, de France, de folie, de vagues, d'amour et de guerre froide, chaleur aussi, dans la vie, chaleur dans l'humeur, dans le sourire de Marianne, reine de France pour un instant et Pierrot - " Je m'appelle Ferdinand " - de la Lune, éternel rêveur dont la chandelle est morte avec son rêve de livre et d'écriture. Ah ils font rire, tout les deux, ces deux icônes, ces modèles de furieux de vivre, ils font rire l'intello et l'existentialiste, autant que les références un peu trop nombreuses de Godard pour son art, celui qui l'aime, ou celui qu'il s'évertue à montrer qu'il connait. Ah c'est de la faute à Pierrot  - " Je m'appelle Ferdinand " - c'est lui le double maléfique du cinéaste qui veut étaler sa culture littéraire et sa culture picturale ? Parce que le cinéma est la synthèse magique des deux, oui pourquoi pas. Et oui, bien bel éloge du cinéma, donc de la vie, de l'OASIS, du paradis sur terre, de l'épicurisme ou l'hédonisme, de l'amour mais pas trop, de la vie tout simplement, qui ne dure qu'un temps, qu'un moment et s'éteint, brutalement. A quoi ça sert tout ce qu'on fait si c'est pour laisser derrière nous notre vie, à quoi ça sert qu'il y est des autres si c'est pour ne pas s'y intéresser, " on dit juste 115 tués, on ne sait pas à quoi ils pensaient à ce moment là, si ils pensaient à leur femmes, à leurs maîtresses, on dit juste 115 tués". M. GodART, a de l'idée, de la passion enchantée, un amour invétéré pour l'art, pour son art, le cinéma, M. Godard à de l'amour, pour l'art qu'est la vie.

Je me demande si j'ai aimé le film parce qu'on m'as dit qu'il est bien, ou parce qu'il a vraiment eu un effet sur moi, je ne sais pas. Je me pose souvent cette question.



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19 août 2010 4 19 /08 /août /2010 14:17


Cité par certains comme le nouveau Orange Mécanique, vous imaginez bien qu'il m'était impossible d'y couper, voir si ressemblance, affiliation il y avait. Bronson est une histoire vraie, enfin basée sur des faits réels, on pouvait s'attendre, craindre même, un bête biopic ennuyeux ou du moins sans intérêt. Le début du film m'a paru confirmer l'hypothèse, rythme saccadé, alterné entre vie de Michael Peterson ( son vrai nom ) et son dialogue direct avec le spectateur en propre narrateur de sa vie. Alternance de scènes violentes, de dialogues surprenants, d'humour noir qui ne fonctionne pas toujours. J'ai commencé à croire à la grosse désillusion, du film super prétentieux, qui pense agir sur les consciences en distribuant du bourrinisme sur de la musique classique, comme Orange Mécanique quoi. Mais en fait cette première demi-heure de mauvais goût n'était que la première étape d'un processus plus ambitieux, le premier mot d'une déclaration d'amour grandiose à l'art et au cinéma. Car oui, Refn est un artiste qui aime ce qu'il fait et qui par la même occasion fait aimer ce qu'il fait. Les allusions très bien senties à Chaplin, au film muet, sont un nœud central du film qui dévoile de véritable prodige de jeux de lumière et de son, au fur et à mesure qu'il dévoile son personnage, le film rend aussi hommage à l'art grec , son théâtre, au travers des masques, de la nudité... Comme dans Orange Mécanique on peut alors faire le rapprochement rapide d'une oxymore entre l'art dans tous ses états et la violence, la barbarie en parfait inverse. Mais il ne s'agit pas de ça dans Bronson, la violence est une forme d'expression artistique primaire et animale, un symptôme horrible de la retenue obligée par la société et ses envies d'ordre, cercle vicieux renfermant la personne libre qui est en nous. Le choix du sujet de Bronson parait alors évident, la prison est le symbole typique de l'enfermement social, et Refn va vouloir y voir et y interpréter aussi un enfermement moral et intime, la symbolique de la liberté à travers l'art est magnifique dans le film, mais celle de l'enfermement sur soi par les institutions les plus isolantes l'est aussi dans leur dimensions tragiques. La liberté ici de Bronson se gagne dans une dernière scène proprement magnifique, un régal visuel et émotionnel, elle s'exprime par l' apogée artistique du prisonnier, qui perd toutes lucidité et retenue dans son moment de grâce euphorique éternelle, le retour à la réalité, brutal, n'est que le revers de la médaille dans une société de la désintégration personnelle au profit de la cohésion ordonnée. Refn donc poursuit son interrogation cinématographique sur la violence avec ici le film le plus paradoxal, le plus poétique tout en étant le plus violent moralement. La violence est ici une sorte de spectacle que veut offrir Michael Peterson aux spectateurs de sa vie, peaufinée, pensée et corégraphié, un appel du pied certes à Orange Mécanique, mais Bronson vaut par ce qu'il est en lui même et par pour cette consonance kubricienne bien réelle mais qui ne doit pas entrer en compte dans le jugement d'un film si original.


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15 août 2010 7 15 /08 /août /2010 13:50


Second volet de la saga inspiré des bouquin de Tolkien, Les Deux Tours s'inscrit bien évidemment dans la continuité chronologique de La Communauté de L'Anneau, Frodon et Sam continue leur route vers le Mordor, alors qu'Aragorn, Legolas et Gimmli poursuive les Uruquai qui ont kidnappés les deux autres hobbits. Moins solennel que le premier opus, Les Deux Tours fait plus office de chasse à l'Homme, aux semi-hommes, et le véritable but parait la transition vers Le Retour du Roi, dont la bataille du gouffre de Helm est la conclusion guerrière essentielle comme aboutissement d'un film à part entière. Sorte de préparation à LA bataille finale, le film est une immense formation des troupes, d'un côté comme de l'autre, où chaque peuple, chaque espèce va constituer son armée, ce rassemblement ne se fait pas sans heurts qui constituent l'essentiel des péripéties des Deux Tours. Si la magie du premier film s'estompe un peu, pour la belligérance médiévale héroico-fantaisiste, il ne demeure pas moins un bon film épique nourrit de paysage grandiose, de créatures fascinantes qui comblent nos imaginaires.Aussi certains "rebondissements " paraissent tirés par les cheveux, ressemblant plus à de véritable résurrection ( Aragorn, Gandalf...), ils nuisent quelque peu au film qui paraît trop remplit de mini-aventures dans l'aventure. Les épisodes sacralisés d'apparition des elfes, renvoi cette image rosé du film mais la soif guerrière emporte, il semble, les derniers espoir d'amour et de paix. Pessimiste, crasseux, sombre Les Deux Tours efface les derniers souvenirs de la belle Comté, de l'amour désormais impossible entre Aragorn et Arwen, un eu moins réussi donc que La Communauté de l'Anneau, Les Deux Tours pourtant, file bien vers l'aboutissement, en le promettant noir et ténébreux, malgré qu'un infime espoir soit revenu, la Bataille finale est amorcé, dans le dernier courroux de Sauron.


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