2011 c'est fini, ou presque. J'ai vu 48 des films sortis cette année, et en loupé pas mal avec regrets. Pas si mauvaise année qu'on a bien voulu le dire tout au long, de bonnes surprises, des découvertes, mais c'est vrai, quelques déceptions.
Une crainte après cette année : on assiste de plus en plus à des "films" qui n'ont de cinémtographique que leur forme de long métrage, sans âme, dans le sens où on ne sent pas de réelle envie de faire du cinéma. Attention certains films joue de ça par concept, mais certains sont juste involontairement insipides. Il ne suffit pas de filmer pour faire un film, il ne suffit pas d'avoir quelque chose à dire pour que cela se transforme automatiquement en film. L'exemple de Kassovitz cette année est dramatique, puisque a priori pas dépourvu de talent, il nous sort l'anti-film par excellence où tout sonne faux, des dialogues à l'image fade, en passant par le jeu déplorable. Crainte redoublée après Contagion qui a beaucoup de similitudes formelles avec L'Ordre et la morale.
Bien heureusement, il y a quand même eu quelques oeuvres de cinéastes, de vrais, confirmés ou débutants, qui en tentant de nouvelles choses, ou pas d'ailleurs (on peut exceller dans le classicisme ou même le déjà vu), ont démontré que le 7eme art avait encore du souffle. Cette année d'ailleurs, est la deuxième au classement en termes de fréquentations de salles, en France, après l'année 1966.
Sans surprise la première place revient à Aronofsky, à son oeuvre traumas, qui de plus fût une véritable expérience vivante, d'autant plus dans une salle ultra-réceptive à ce qu'il lui était montré. Juste derrière, Nicolas Winding Refn consolide sa filmographie déjà colossale (pas en quantité mais en qualité), avec un exercice de style recyclant la série B, l'élevant à des sommets où l'on ne penser jamais la voir. Pour compléter le podium, une curiosité, un film qui n'en est pas un, un documenatire construit par le buzz, pour le buzz et sur le buzz, édifiant, pour le moins. Le classement fait la part belle à ceux qui ont tenté au risque de se casser les dents, ces derniers ne se trouvent d'ailleurs pas dans "Le Pire", catégorie privililégiant les petits malins ou les gros bourrins essayant de se faire passer pour novateurs.
Le meilleur
1/ Black Swan, Darren Aronofsky : Enorme choc qui laisse à cran. En puissance et en grâce. Séance inoubliable parce que vivante comme jamais.
2/ Drive, Nicolas Winding Refn : Exercice de style des plus aboutis, directement culte. Le pire, c'est qu'on commence à avoir l'habitude avec NWR.
3/ I'm Still Here, Casey Affleck : OCNI ambitieux dont il faut comprendre les motivations pour passer outre l'aspect documentaire pas toujours agréable à l'oeil. Exceptionnel dans ses enjeux, dans sa construction, parce qu'il dépasse le cadre de film pour y intégrer sa création en tant que partie intégrante du film lui-même.
4/Another Earth, Mike Cahill : Meilleur film de science fiction de l'année, et peut être plus, justement parce qu'il se sert de la SF comme toile de fond pour soulever des questionnements bien réels. Pas de vaisseau spatial, de sabre laser à l'horyzon.
5/ Super 8, J.J. Abrams : Super.
6/ Shame, Steve Mc Queen (II) : Elégant et distancé.
7/ Balada Triste, Alex de la Iglesia : Cauchemar filmé, cynique et irrévérencieux.
8/ The Green Hornet, Michel Gondry : Barré mais pas stupide, Gondry oeuvre à la démystification du héros, something à la mode ces temps ci.
9/ The Tree of Life, Terrence Mallick : Palme d'or pas volée, film dense dans ses thèmes et riche visuellement.
10/ Tintin, Steven Spielberg : L'hommage qu'il fallait, surprenant.
Le pire
1/ World Invasion : Batte or L.A. : Les E.T. on va dire que c'est les bougnouls soldats.
2/ L'ordre et la morale : La Haine
3/ Contagion : Epidémie dans le cinéma.
4/ Melancholia : Mêlant colique.
5/ Philibert : Oss 117 au Moyen Âge, c'est pas sérieux, c'est pas marrant non plus.
6/ Machete & Hobo with a Shotgun : C'est bon on a compris le concept de grindhouse, c'est possible de voir autre chose maintenant ?
7/ True Grit : Les frères couenne. Dire que c'est les mêmes qui ont fait No Country, Barton Fink, Miller's crossing...
8/ Tron : Le Ratage : Les Tron cette année, c'était pas la joie. Georges me fait oui de la tête.
9/ Caméras de surveillance du Sofitel : Pas mal, la scène de la danse est bien foutue, mais on nous cache l'essentiel, la baise (cf. Shame)
10/ Film du raid contre Oussama : Avant première un peu trop sélective, Mr et Mme Obama, H. Clinton, c'est ça la démocratie ?
Sérivore débutant
Cette année s'est aussi achevée la saison 4 de Breaking Bad, poussant à l'extrême toutes ses initiatives, et ses limites, encore et toujours. La finesse narrative de l'ensemble, la régularité des 4 saisons a permis d'amener ce final d'un cynisme sans nom. Je ne sais pas quoi attendre de la saison 5, la confrontation avec Hank, peut être soit un sommet, soit une déception après celle qu'on vient de vivre dans les saisons 3 et 4. Dans les deux cas, Tuco Salamanca peut aller se rhabiller.
J'aime tellement cette série que j'hésite à publier quelque chose dessus, j'aurais peur d'être trop restrictif. De plus, un très beau travail en cours chez fredastair (cliquer pour aller voir, ça en vaut la peine) me dit de la fermer et de le laisser faire les pros.
A côté, je me suis attaqué plusieurs autres oeuvres du petit écran.
Mad Men, en pause après 2 premières saison remarquables dans leur qualité de reconstitution, physique, visible, mais aussi de l'esprit d'une Amérique en fin de cycle, dont toute l'Histoire e lit au travers de ses personnages passionants.
Games of Thrones,si je reconnais ses nombreuses qualités, j'attends que la saison 2 soit plus épique, et que les tribulations politico-stratégiques soient mieux amenés et misent en valeur.
The Big Bang Theory, geek is the new funny, humour de répétition efficace car très bien dialogué. Howard Wolowitz est un modèle pour totu homme qui (ne) se respecte (pas).
Misfits, surfant sur la vague de la rationnalisation du concept de héros, drôle mais inégal, j'avoue avoir quelques craintes avant d'attaquer la saison 3 qui se fera sans Nathan, plaque tournante de la série.
Community, brillante, ultra-référentielle, un humour considéré comme élitiste, moi j'appelle ça plutôt de l'intelligence, de la suptilité, mais chacun sa vision. Je la conseille aux amateurs de Wes Anderson par exemple, ou aux amateurs d'humour à l'américaine, le vrai, l'authentique.
Skins (UK), première saison étonnante, pas du tout ceux à quoi je m'attendais, une sorte de Trainspotting nouvelle génération. Tout ne se vaut pas, épisodes un peu chiant, mais dernier épisode remarquable.
2012
Au programme, bonnes résolutions et grosses attentes.
Mes bonnes résolutions seront :
- Avoir mon année, afin de pouvoir décoller pour la fac de ciné au Québec pour un crusus de 6 mois qui devrait être intéressant pour approfondir l'étude d'un art que je ne connais que comme amateur, loin des théories et autres aspects techniques.
- Finir un festival de Christoblog, car je comence à croire en une malédiction m'interdisant d'en boucler un !
Côté attentes,
Bien sûr la "conclusion épique" de la saga Batman vu par Nolan avec The Dark Knight Rises, puis pourquoi pas un retour en forme de Peter Jackson dont le voyage innatendu de Bilbo le Hobbit est plutôt prometteur, dans la lignée du Seigneurs des Anneaux. Ensuite qui pourrait dire non à un James Bond réalisé par Sam Mendes, avec Javier Bardem et Ralph Fiennes en grands méchants ? Pas moi, j'attends donc Skyfall, le James Bond, 23eme du nom. Un peu désespéré mais je me prends à rêver d'un retour du Tarantino que j'aime, du genre (western) au casting, il aura tout pour réussir dans Django Unchained. Malick habitué des longues pause, enchaîne cette fois ci, on verra bien ce que vaut The Burial. Après le très bon There will be blood, on peut attendre beaucoup du nouveau Paul thomas Anderson, The master. Enfin, même si le projet a pris du retard et que le film ne sera pas pour 2012, j'attends avec impatience le prochain Bong Joon-Ho, adapté d'une BD post-apocalytpique, Le Transperceneige.
En vous souhaitant d'agréables fêtes de fin d'année, un réveillon bien arrosé, méthode efficace pour ne pas subir le choc mental que constitue le changement d'année.